Le Bureau de la Dirigeante

Au premier, sur la face sud du Manoir, s'étendent trois pièces qui appartiennent toutes entièrent à la Cité. Deux salons-bibliothèques de chaque côté encadrent un grand bureau qui siège dans la tour centrale. Avec une vue sur l'entrée de la demeure et la rue, c'est un atout majeur de la maison. C'est le domaine tout entier de Nina, qui lui sert en quelque sorte d'Hotel de Ville. Elle règle ici toutes les affaires du Quartier, parfois assistée de son mari quand celui-ci est sobre...
Qu'un habitant vienne au Manoir pour une affaire concernant la cité, un serviteur le guidera de suite à cet endroit.

Après s’être brièvement présenté au serviteur de la demeure, Aeglös pénétra pour la première fois dans la somptueuse résidence des Caliodë. Une fois à l’intérieur, il vit très rapidement que son appartement bien que modeste ne faisait que pâle figure en comparaison. Mais le jeune homme ne s’attarda pas longuement sur la richesse du mobilier et poursuivit son chemin à travers le long corridor le menant jusqu’au bureau de la régente du Quartier Ouest. Mais celle-ci n’était pas présente à cet instant, sans doute était-elle occupée avec son mari. Peu importe, il profita du moment pour visiter les pièces voisines qui s’offraient à lui. Après s’être confortablement installé sur un sofa de l’une des gigantesques bibliothèques, un petit livre rouge traînant sur le sol attira son attention. Sur la couverture, on pouvait y lire en elfique « L’Art de Fumer le Narguilé pour les Nuls : Volume 1». À peine eut-il le temps d’y feuilleter quelques pages que des pas se rapprochant de lui se firent entendre.

«Enfin, mieux vaut tard que jamais…» se dit-il à lui même

Aeglös déposa aussitôt le livre dans l’une des étagères, replaça de son mieux ses cheveux en bataille et dépoussiéra hâtivement ses habits. Même s’il ne s’agissait pas d’une habitude chez lui, il tenait à faire bonne impression avant de faire affaire avec la baronne. Dès que de l’argent était en jeu, le marchand faisait tout en son pouvoir pour le bien de ses intérêts.

Encore une matinée chargée. Et Nina l'avait démarré avec une de ces migraines oculaires dont elle avait le secret (chose dont elle se passerait bien !). L'humeur était donc au beau fixe, comme vous pouvez vous en douter et le sourire ne l'avait pas beaucoup habitée depuis son lever. Peut-être tenait-ce un peu du fait qu'elle avait dû quitter le lit et son mari encore bien emmitoufflé dans les draps, un sourire de bonheur pur sur les lèvres... Un grand désespoir l'avait soudainement accablée. Puis balayant le tout, elle s'était mise à l'oeuvre. Nina ne supportait pas l'oisiveté, de toute façon. Elle pouvait bien laisser cela à Zéphyr !

En revenant dans son bureau après avoir réglé un détail avec un serviteur, elle fut surprise d'y trouver un visiteur. Elle continua au même rythme jsuqu'à son bureau, le détaillant, il faut l'avouer, assez rapidemment, le petit chanceux se trouvant du bon côté de sa vision =P

Pas dénué de charmes, mais une lueur dans les yeux qui ne trompait pas : un marchant !
Elle s'assit et remit les parchemins ouverts à leur place.

"Je vous écoute."

[question débile : ils se connaissent déjà, ou tu viens d'arriver tout juste ?]

[En fait, c’est leur première rencontre ^^]

Ne l’ayant vu auparavant que sous la forme de fresques dans différents immeubles du Quartier Ouest, Aeglös resta bouche bé devant l’élégance et la beauté de la régente. Décidément, le charme de ses yeux bleus n’avait absolument rien à envier aux boucles rousses de la Reine. Et par son regard fier et sûr d’elle, le jeune homme saisit très rapidement qu’il n’avait pas affaire à une vulgaire poupée dépourvue d’intelligence. D’un certain côté, le jeune homme enviait l’honorable poste de la dame mais la fortune qu’il espérait accumuler d’ici quelques semaines eut vite fait de le consoler. Une fois sorti de ses pensées, le marchand s’inclina légèrement en signe de respect et entreprit enfin son discours.

« Veillez m’excuser pour ce réveil un peu brutal alors que soleil vient à peine de se lever. Mais sachez d’avance que je ne suis pas venu ici pour vous harceler avec la promotion de mes produits. Mais avant de vous faire part de mes problèmes, laissez moi me présenter car je ne crois pas que nous ayons eu la chance de se connaître. Je me nomme Aeglös Sylverdor, l’actuel propriétaire de la Noble Emprise où je me spécialise dans la vente d’esclaves et je… »

Aussitôt, le marchand s’interrompit pendant un bref instant et s’assura du regard que personne ne les écoutait aux alentours. Heureusement, il était à ce matin là l'unique visiteur qui s’était présenté à son bureau et le serviteur du manoir devait sans doute s’occuper des tâches qu’il venait de recevoir de sa maîtresse.

« Pardonnez-moi pour cette interruption soudaine mais je veille simplement à ce que cet entretient reste entre ces murs. Certains résidents seraient ravis de mettre un terme à l’esclavage dans cette citée. D’ailleurs, plusieurs hauts placés tentent de me décourager en m’imposant de lourdes taxes aux douanes du Port d’Arion que les autres commerçants n’ont pas à payer. Mais c’est mal me connaître car je n’abandonnerai pas de si tôt mon noble commerce. »

Lentement, Aeglös se rapprocha un peu plus près de la gouvernante jusqu’à que quelques centimètres ne les sépare. D’ailleurs, il ne pu résister à l’envie de jeter un bref coup d’œil sur le généreux décolleté qui s’offrait à lui mais sa passion pour l’argent le rattrapa aussitôt et ses yeux revinrent dans les siens tout en poursuivant d'une voix basse.

« Je souhaiterais que mes navires puissent livrer ma marchandise aux Quais Nord avec votre permission évidement. Mon établissement est à proximité et le transport se ferait la nuit. Les coûts que j’épargnerai en m’évitant les redevances de la citée serviront à l’expansion de mon trafic d’esclaves et une partie vous sera versée en mains propre. Force est à admettre que je préfère voir mon argent reposer dans les coffres de votre manoir plutôt que de servir à la construction de thermes pour les intérêts du comte d’Ylnea. »

Un discours fort bien mené, certainement. L'homme savait y faire. Même si elle n'avait rien raté du coup d'oeil furtif déposé sur sa gorge...
Elle s'adossa dans son fauteuil, croisant les bras, sa main passant sur son menton, sa joue. Un sourire malin s'afficha, un sourire qui montrait bien qu'il n'avait pas à faire avec une "blonde" classique (^^). Elle prit alors un instant pour le dévisager.

Un homme jeune, qu'on aurait difficilement imaginé dans ce genre de situation si ce n'était pour son regard, particulièrement mûr, quant à lui. Ses yeux dénotait un lourd vécu et une intelligence acerbe, la seconde sûrement développé à la suite du premier... Pas dénué de charme non plus, d'ailleurs.

Elle avait un peu entendu parler de ce commerce, évidemment - elle se devait de savoir tout ce qu'il se passait au Quartier Ouest - mais sans trop s'y être encore intéressée. L'occasion faisait le laron. En plus, l'homme avait eu l'intelligence d'esprit de nommer Ylnea, l'autre vieux pingouin que la Reine avait amenée avec elle, et qui irritait déjà la Baronne, après ces quelques mois passés en tant que dirigeant voisin.

Ses mains revinrent aux accoudoirs.
"J'ai entendu parler de vous et de ces quelques... difficultés, en effet. Il est clair que votre commerce devrait d'abord bénéficier au Quartier Ouest. Maintenant... le port d'Arion est sous la juridiction de la Reine. Il serait peut-être malvenu de ma part de vous autoriser ainsi à le court-circuiter (pardonnez un pareil anachronisme, Ô vieille péniche d'Echtelion, mais je n'ai pas pu trouver de synonyme...).

Comment vous y prendriez-vous pour atteindre les Quais Nord ?"

[Désolé pour le retard ]

Évidement, depuis l’ouverture de la Noble Emprise, Aeglös devint rapidement maître dans l’art de la persuasion. Il ne s’agissait pas de simples esclaves à qui il pouvait refourguer aisément pour le double du prix initial à des clients naïfs. Mais le marchand entrevit ce petit sourire malin qui vint se dessiner sur les fines lèvres de la régente et cette lueur d’avidité brillée dans le bleu de ses yeux. Néanmoins, rien n’était gagné d’avance et bien que le jeune homme remporta la première manche, il devait désormais convaincre la gouvernante d’appuyer son entente.

«Vous êtes gouvernante, et j’admets que ces interrogations vous sont entièrement légitimes. Mais rassurez-vous, je n’oserais jamais vous mêler à toute cette histoire sans avoir élaboré un plan solide. Il est vrai que mes imposants navires ne passeraient pas sans être vues sur le fleuve. Mais ayant maintes fois visité le Quai Nord, j’ai constaté en revanche que les petites embarcations de pêche n’ont jamais eu à subir d’inspections par les troupes royales si vous voyez ce que je veux dire.»

Alors que ces paroles furent échangées jusqu’à maintenant à voix basse l’un proche de l’autre, Aeglös se releva tranquillement comme si la discussion était dès lors terminée. Pendant un bref instant, l’homme fantasma sur cet or glissant lentement entre ces doigts comme si la fortune était déjà acquise. C’était pourtant si simple qu’il en était difficile d’y croire. Mais le marchand n’avait rien à perdre et tout à gagner.

[pardonne de t'avoir abandonné pendant les vacances ! J'espère que tu n'as pas trouvé le temps trop long !^^"]

"Voilà bien des frais en plus..." répondit-elle avec le même sourire, la tête légèrement penchée sur le côté, comme elle en avait pris l'habitude. Elle pausa un instant. Elle appréciait le sang-froid de l'homme, certainnement, il n'avait pas froid aux yeux, non plus !

"Bien. Si vous vous arrangez pour déchargez plus loin sur la côte votre... marchandise, que vous parvenez à l'acheminer par les petites routes jusqu'au nord de la ville, et que vous réussissez à prendre de là une barque pour atteindre la ville par le fleuve, si enfin, dis-je vous y parvenez sans éveiller les soupsons, alors je fermerai les yeux sur ce... petit écart."

Elle se releva alors, rangea le parchemin en cours et fit le tour de son bureau.
"Je viendrais faire un tour dans votre boutique à l'occasion... Il sera toujours temps de discuter de votre contribution..." finit-elle par lui dire, avec un geste désinvolte de la main.

Bien maligne était la gouvernante pour dénicher un plan aussi inusité auquel le commerçant n’avait nullement songé. Évidement, le transport via les embarcations de pêche ne lui permettait pas de lui acheminer ses fins produits en quantité industrielle. Néanmoins ses fournisseurs, ayant de plus imposants navires, pouvaient se permettre de faire une escale sur la côte où le marchand entreposerait à l’abri de tous les regards sa marchandise sur une terre abandonnée dont il s’approprierait pour une somme dérisoire. De là il pouvait ainsi aisément faire passer son stock sur un simple voilier jusqu’au Quai Nord. Bien que le transport de son repère à son commerce nécessitait de se faire sur plusieurs voyages étant donné la faible capacité d’entreposage, cette méthode lui sauvait au final temps et argent.

« Ce fut un plaisir d’avoir affaire avec vous et je savais que je pouvais compter sur votre appuie. Après tout, en favorisant le développement économique de votre quartier, vous assurez la prospérité et la richesse de ses résidents. Je crois que le comte d’Ylnea a beaucoup à apprendre de vous s’il ne veut pas que le Quartier Est ne se retrouve en bidonville. Ses dépenses inutiles auront vite fait de vider ses coffres d’ici quelques mois.»

Voilà, c’était fait, le parchemin était serré et l’entente finalement conclue. Le sourire aux lèvres et le regard satisfait, décidément le commerçant ne pu cacher sa bonne humeur aux yeux de la régente. Pendant ce temps, sa main tâtonnait machinalement une bourse invisible et ses esprits ne lui revinrent que lorsque celle-ci fit allusion à une visite éventuelle de sa boutique.

« Je serais honoré de votre présence à la Noble Emprise. Je dois admettre qu’une telle rencontre comme aujourd'hui n’est que trop courte lorsque l’on se retrouve en aussi bonne compagnie que la vôtre. À votre future venue, j’espère vous y recevoir avec l’argent que je vous ai promis. D’ici là, je vous laisse à vos occupations et je vous remercie encore une fois pour la faveur de cet entretient en ces heures aussi matinales.» conclu-t-il en s’inclina de nouveau avant de se retirer enfin du bureau de la dirigeante

Zéphyr était depuis un moment partis de son petit commerce…Il empestait l’opium et autre herbes et substances et évidemment, il était saoul… Il tenait dans sa main droite une bouteille d’une liqueur importé tout droit de Nargothrond….C’était une liqueur alcoolisé obtenu à partir d’un petit fruit extrêmement acide cultivé par les esclaves de la citée maudite…L’alcool obtenu était extrêmement raffiné mais incroyablement difficile à tenir pour un elfe comme Zéphyr…

Donc il était bourré, tenant dans sa main gauche sa bouteille et dans l’autre une sorte de longue pipe en beaucoup plus fin et élégant d’où s’échappait une légère fumée blanchâtre sentant vraiment bizarre…Un mélange complexe d’opium, d’herbes hallucinogènes et de tabac…

Zéphyr titubait, l’air encore plus zombifié que d’habitude et évidemment il débarqua dans le bureau de sa chère et tendre, continuant de tituber jusqu'à s’étaler contre le bureau.

« oh…l’est là lui… »

Il eu un fin sourire, fumant un grand coup avant de boire une grande gorgée et de s’asseoir dans le siège en face de sa femme, avachis complètement…Si certains elfes on la classe naturellement, lui il a naturellement le don de perdre le peu de classe qu’il peut avoir…

Il avait un vague sourire très heureux et son regard était absolument vide, totalement à l’ouest, ses pupilles tellement dilaté que ça en devenait effrayant… Il posa sa bouteille sur la bureau après l’avoir vidée d’une traite, s’affalant à nouveau dans le canapé et tirant sur sa « pipe ».

« Pfffff…Ca va ?... »

Une affaire rondement menée, conclut-elle en regardant partir Aeglös. Mais elle ne resta pas seule bien longtemps, car son mari débarqua dans la pièce. Elle eut un premier élan de tendresse, qui se transforma cependant bien vite en déception en voyant dans quel état rentrait Zéphyr...

Elle le regarda se prendre son bureau et s'affaler sur un fauteuil. Ses lèvres laissèrent échapper un soupir, puis elle s'approcha du bureau pour attraper le cadavre de bouteille et le laisser tomber avec fracas dans sa poubelle. Elle finit par lui répondre, s'adossant à son bureau pour lui faire face et croisant les bras sur sa poitrine.

"Je me débrouille. Toi aussi, dirait-on"

Pourquoi le ton de sa voix manquait-il de conviction... ? Parce qu'au fond, elle savait bien qu'il était le seul avec lequel elle était incapable d'être sévère... Elle ne resta donc pas deuxminutes dans cette position et vint d'asseoir sur l'accoudoir. Elle lui retira sa pipe, la posait sans intérêt sur le bureau, et ses mains revinrent sur el visage de Zéphyr. Il était brulant.

"Pourquoi te mets-tu dans ces états là, mon aimé... Tu ne supporte pas les alcools forts et tu vide une bouteille de ces liqueurs, dès le matin, le ventre empli de tes fumées..."

Ses doigts écartaient les mèches folles du front du jeune elfe, caressaient ses tempes, son regard vide qui la désolait au plus profond...

Zéphyr sourit encore plus en voyant la pose de sa douce moitié…Il savait très bien qu’elle serait incapable de garder sa pose sévère avec lui plus de deux minutes…Et il ne s’y trompa pas…Il avait fixé sa chère et tendre de son superbe regard vitreux de chat shooté et celle-ci avait soupiré avant de lui retirer sa pipe et de lui toucher le visage…Elle était toute fraîche, c’était agréable…

Zéphyr pencha un peu sa tête sur le côté, histoire de profiter un peu plus de la fraîcheur mais aussi pour faire bouger ce flot de mèches rebelles qui l’empêchaient de voir sa chère épouse...Il lui offrit un beau sourire en penchant un peu plus la tête pour embrasser l’intérieur du poignet d’Annalaessi, humant au passage son parfum.

« Tu sens bon… »

Sa voix avait plus ressemblait à un ronronnement bien heureux plutôt qu’à une véritable complainte de drogué. Elle le sauva alors de ses mèches en fixant ses yeux…Zéphyr eu un vague sourire en comprenant que son regard devait être aussi expressif que celui d’un poisson mort, aussi il étendit lentement son corps, prenant dans ses mains celle de son aimée pour venir déposer un baiser sur les lèvres de sa petite elfe noire à lui.

« Mes fumées font tourner le Chat Enfumé et délient de nombreuses langues…Si tu savais ce qu’on apprend après quelques verres… »

Comme quoi, sous ses air de bon à riens (qu’il est d’ailleurs), Zéphyr caché aussi une âme manipulatrice, a croire que la vilénie est dans les gênes chez les Elfes Noirs.

[mon p'tit mariiiiiiiii's back !^^]

Il se réveillait, son félin de mari. Sa voix n'avait plus tout-à-fait cette maladresse de l'ivrogne, mais comme un ronronnement sûr. Le genre de ronronnement qui fait craquer, un peu plus... Nina devait être une des rares femmes à avoir épousé un chat ! Chat qui s'enroulait autour de sa main, la peau douce de sa joue creusant sa paume.

Quand il l'embrassa, ses dernières défenses cédèrent et elle glissa de l'accoudoir à ses genoux, enroulant son bras libre autour du cou de Zéphyr et lui rendant son baiser.

Un sourire amusé sur les lèvres, elle finit par lui répondre :
"Et qu'as-tu appris, récemment ?"

Et c’est ainsi que le cher Zéphyr manipulait également sa femme et avec tellement de brio qu’il s’en épatait lui-même…Elle lui tomba dans les bras, prolongeant leur baiser. Unis dans le vice, sa ne vous rappelle pas quelqu’un ?...Non ?... Vraiment pas ?....Allons…C’était des elfes noirs aussi…Avec une couronne…Des sabres…Non ? Bon tant pis…INCULTES !

Donc notre cher camé, qui malgré les apparences était toujours en train de planer à dix milles mit un temps avant de répondre, histoire de se souvenir, de reconnecter ses neurones et d’ordonner à sa langue de répondre.

« Eh bien…Notre cher Roi n’est pas tellement heureux de sa royal situation…Il craint même de fumer un peu de peur qu’un badaud aille tout rapporté à sa vilaine femme…Oh et puis il a de l’argent à jeter…ah et il commence à côtoyer les bars…Donc…euuh…Donc…Donc…Ben…ah oui ! Donc sa montre qu’il commence à désespérer…’Fin je crois… »

Ah... Les cinq sabres ! Nostalgie, nostalgie... ^^ Et tant pis si le narguilé les a supplanté ! Puisque le narguilé avait bien bossé, semblait-il !
Un large sourire s'afficha sur le visage de la lionne aux blondes mèches. Pas un joli sourire, ni un sourire franc, un sourire malin, un sourire qui cachait au lieu de montrer, un sourire de sadique, large comme un soleil ! LE sourire, celui qui n'annonçait pas forcément quelque chose de bon sur Nina. Fini la petite fille qui se pavanait dans les bras de son amant deux minutes plus tôt, please welcome Nina, prêtresse mafieuse des ombres du Quartier Ouest !

"Il fait les bars... Il boit... Il fume..." Elle prenait le temps de savourer chaque mot. "Mais c'est merveilleux !"

Ses yeux étaient à présent noyés dans la tapisserie, loin, loin... mais sa main qui s'agitait dans les cheveux de Zéphyr dénonçait toute l'activité cérébrale qui avait lieu dans sa petite tête de blonde (si, si ! C'est possible !!).

"Tu es un génie, mon petit Zéphyr ! Simplement un génie !" lacha-t-elle finalement, avec la gaieté d'une gamine de 8 ans, tournant son visage à nouveau vers lui.

Ah ! Quel beau sourire que voila ! Zéphyr était à chaque fois en extase quand il voyait se superbe rictus se dessiner sur le tendre visage de sa moitié. Tant de fourberie, de vice, et de malice…Cela ne faisait qu’embellir un peu plus un joyau déjà sublime. Et puis en plus, quand elle avait ce genre de sourire, elle se mettait à réfléchir et quand elle réfléchissait, ell avait tendance à lui caresser les cheveux, chose qui était, pour Zéphyr, aussi essentiel que son narguilé.

Il se calla confortablement contre elle pour savourer les caresses quand elle lui dit qu’il était un génie. Il releva la tête vers elle, son regard endormit brillant d’une pointe de malice alors qu’un sourire charmeur se dessinait sur les lèvres de l’elfe noir.

« Oui, je sais… »

Oui, c’est puéril en effet, mais bon…Zéphyr soupira ensuite, plus par habitude que véritable lassitude…Quoi que, c’est fatiguant de se faire câliner…C’est tellement d’effort…

« Je pense qu’il reviendra bien vite au Chat Enfumé…Il m’a l’air de tenir ses promesses…Et puis il n’y a pas mieux que mon petit bar pour oublier ses soucis… »

Et pas que, son nom aussi, son argent souvent…

Sa remarque l'amusa assez. C'était bien digne de Zéphyr, ce genre de petit plaisir de vanité ! Son ptit chat, vous dis-je !

Puis elle détourna brusquement son visage, avec le même pétillement gamin dans les yeux.

"J'ai envie de [fraises ! XD .... nan] sang ! Je veux des combats ! Un tournoi !"

Elle revint vers lui (Nina ou la girouette elfique).
"Qu'est-ce que tu en dis ?? Oh pas juste une petite épreuve, comme d'habitude, non ! LE Tournoi ! Avec une majuscule ! Très important, les majuscules..."

Elle se reprit à rêvasser, comme une petite fille qui songe à sa prochaine tea party.
"Est-ce qu'il nous reste une petite bestiole dans un coin ? Il y a longtemps qu'on en a pas vu de bestiole... Les gens aiment bien les bestioles, non ? Cela leur donne l'occasion de tourner leur haine quotidienne sur une chose qui ne leur a rien fait mais n'ira pas leur en vouloir personellement... Qu'est-ce que tu en dis ? Tu crois qu'il faudrait retourner en quérir dans les collines ?"

» Le bureau de Sly