Avant le combat (salle d'entraînement)

Laït entra donc dans l'arène et se dirigea vers la salle d'entrainement. Il entendait à l'extérieur les coups d'épées que se donnaient les participants de la catégorie D. Dans la salle d'entrainement se trouvaient déjà 3 participants de la catégorie M. Ils faisaient des pompes, des abdominaux et fendaient l'air avec quelques coups d'épées.

- Bonjour messieurs, lanca Laït, sans vraiment leur preter attention.

Les trois guerriers le regardèrent et pouffèrent de rire.

- Tu as l'intention de te battre habillé comme ça ignorant? Si c'est la mort que tu cherche, elle viendra bien vite te cueillir au milieu de l'arène, dit l'un des trois combattants.

Cette remarque firent éclater de rire les deux autres. Laït les ignora, se placa devant le gros malin qui se croiait drôle et posa sa main sur son fleuret. Il regarda droit dans les yeux son adversaire. Puis, avec une vitesse et une agilité hors du commun, il dégaina son fleuret et dans une série de petits mouvement précis et rapides, que le guerrier n'avait pas le temps de voir, il fit arreter la pointe de son fleuret sur le front de son adversaire.

Laït n'avait toujours pas quitté sa cible des yeux, même lors de cette brève démonstration, et tournant sa tête derrière lui en passant une main dans ses cheveux pour les remettre en ordre, il dit:

- Ce serait bien dommage de te tuer ici... j'aimerais que le peuple d'esthar te voit agonisant à mes pieds et me suppliant de te laisser la vie sauve, lanca Laït sur un ton de défi.

Les deux autres cessèrent de rigoler. Le guerrier qui avait le fleuret sur son front transpirait, mais voulait absolument fracasser la tête de Laït. Alors qu'il s'apprêtait à dégainer son épée, Laït en un mouvement éclair, trancha la ceinture du guerrier et son épée tomba à terre. Aussi vite, Laït repositionna son fleuret sur le front de ce guerrier, puis fit descendre lentement la pointe du front au cou.

- On se voit plus tard sur le terrain...

- Tu vas regretter ton geste mon petit! Sur l'arène ce sera différent! Je vais te crever sale bourge! gronda le guerrier.

*c'est ce qu'on verra.* pensa Laït alors qu'il se dirigeait vers la salle d'attente.

*s'ils ont tous son niveau, inutile de m'entrainer, ce sera bien vite fini.*

Et il se dirigea vers la salle d'attente avec un large sourire.



Quelques minutes plus tard, les coups d'épées cessèrent à l'extérieur et le public acclamait les vainqueurs.

*C'est bientôt mon tour...* pensa Laït, pressé de se battre et de remporter la victoire.

Un énorme guerrier, qui devait faire au moins dans les 2m10, avec une corpulence assez impressionante (Laït ressemblait à un haricot à côté de lui) arriva dans la salle d'attente et demanda aux premiers d'entrer en scène. Laït ne faisait pas partie des premiers. Il resta donc dans la salle avec les autres.

Les deux premiers combattants étaient l'un des deux imbéciles qui avait rit à la remarque stupide du guerrier dans la salle d'entrainement et le deuxième était un type plutôt barraqué avec pas mal de cicatrices un peu partout sur le corps.

*Tiens... maintenant que j'y pense, est-ce qu'ils ont trouvé un dernier participant ou bien ont-ils été piocher parmis leurs esclaves et guerriers?*

Le combat avait commencé. Les premiers coups d'épées se firent entendre.

Las, il avait quitté la chambre de l'auberge... Il s'en était allé triste, triste de savoir que sa future fiancée n'assistera point aux combats. De la déception, oui, voilà ce qu'il ressentait, bien qu'il ne pu mettre de mot sur sa soudaine tristesse... Traînant les pieds, jamais il n'avait été réticent à un combat, mais là c'était différent...

Eminië s'était levée bien tôt, et rentrera probablement bien tard... Plus tard que lui. Elle ne sera pas là, mais qui va alors l'acclamer? La petite foule présente? Il n'en avait cure, il voulait Eminië! ... Et personne d'autre. Qui allait le féliciter après ses exploits? Qui allait l'embrasser à la fin des rencontres armées? Qui allait éponger ses blessures s'il le fer adverse le touchait? Qui allait-il regarder?

Comme elle allait lui manquer...Il n'avait pas envie d'y aller, voilà qu'il piquait une colère! Trop de questions, il se posait trop de question en même temps, ça l'agaçait, ce questionnement acharné lui était pénible, et il ne devait pas attraper une migraine maintenant. Il s'arrêta, plissa fortement ses yeux puis, saisissant violement ses cheveux il hurla comme pour se forcer à arrêter; ses pensées devaient cesser tout de suite. Avant que le cri ne deviennent un hurlement, il sortit de sa bouche comme un râle exaspéré, brutal :

Cela suffit!!

Gardant d'abord sa position immobile, il rouvrit les yeux, et constata que certaines personnes s'étaient arrêtées, intriguées et stupéfaites ; on le regardait étrangement, comme s'il eut agit lui-même de façon inhabituelle. Pourtant, il n'en avait pas l'impression. Ah! Qu'ils le rendaient nerveux! Comme s'il ne l'était déjà pas assez! Il vocifèra quelques injures en continuant son chemin vers l'arène.

Une fois arrivé aux inscriptions, il vérifia qu'il avait bien prit son glaive et sa corsesque. Il n'avait pas besoin de s'inscrire car il était gladiateur, mais on allait le désigner pour combattre dans les rencontres où il n'y aurait pas d'opposants, dans n'importe quelle catégorie. Qu'importe, il pouvait combattre dans n'importe laquelle, après tout, c'était son métier et sa vocation. Le responsable des inscriptions vint l'interpeller :

Orkane, tu as été désigné pour combattre dans la catégorie M!... tu combats dans quelques minutes...


Depuis son arrivée à Esthar, Orkane s'était déjà fait une petite renommée au sein de l'arène : ça ne l'empêchait pas d'être nommé comme tous les autres gladiateurs pour remplacer les amateurs du combat qui souhaitent s'affronter. Il y participait à chaque fois car les vrais combats et tournois étaient rares... Peut-être y en aura-t'il lors de la célébration d'un evènement, il espèrrait en tout cas.
La catégorie M... Bon, c'est la catégorie moyenne, rien de bien réjouissant en général, mais il s'attendait toujours à avoir une quelconque surprise...

En attendant son tour, il s'en alla chercher ses armures : pour cela il fallait passer par la salle d'entraînement. Une fois arrivé dans celle-ci, il vit que quelqu'un s'y trouvait déjà. Jettant un rapide coup d'oeil pour voir s'il avait déjà eut à faire avec lui : non, pas à son souvenir, mais il l'avait déjà aperçu lors des précedents combats : combats qu'il avait perdu sans grande difficulté... Etait-ce lui son opposant?

(HS:Je te propose de nous retrouver en finale par exemple... ca te dit? Parce que j'avais l'intention de montrer aux "autres" (des rivaux) que j'ai changé et que je suis devenu bien plus fort)

Laït vit arriver celui qu'il pensait être le dernier participant de la catégorie. Il remarqua qu'il était différent des autres. Plus calme, mais aussi physiquement plus fort.

*J'espère qu'il tiendra jusqu'a notre affrontement... jusqu'en finale en fait*

Laït détourna son regard du guerrier et sourit. C'était un sourire presque sadique. Il se mit même à rire. Les autres guerriers le regardèrent étrangement.

- Excusez-moi, dit Laït entre deux rires, mais j'ai vraiment hâte de me battre.

Le match qui avait commencé semblait plaire au public. Laït voulait savoir comment se passait ce match pour évaluer un peu le niveau des combattants. Il alla donc s'asseoir et se concentra un moment. Il fit mine de se reposer, posa la tête contre le mur qui se trouvait derrière lui, ferma les yeux, inspira profondément et murmura un mot à peine audible dans une langue que seul lui pouvait connaître.

Dès lors, il sépara son esprit de son corps et alla se balader un peu dans l'arène avant de trouver enfin l'aire de combat.

*j'espère que personne n' aura l'idée de me secouer pendant que j'observe, sinon je crois que ça va mal se passer pour cette personne*

Le combat était un peu trop mou à son goût, et pourtant cela plaisait au public.

*je crois que je me suis sous-estimé en prenant la catégorie M... franchement, c'est pitoyable*

L'un des deux combattants commençait à faiblir, ses bras tremblaient sous le choc des épées et il finit par laisser tomber son arme au sol. Il s'agenouilla devant son adversaire, qui lui aussi était à bout de souffle après ce long combat mais qui avait su se montrer plus endurant.

*En s'agenouillant face à lui, il a déclaré forfait. Pitoyable... Ce sera vite terminé avec les autres s'ils se battent tous comme ça. Mais le dernier qui est arrivé... lui a l'air différent... comme s'il n'avait rien à faire dans une catégorie aussi basse. Je l'aurai plutôt vu se battre contre le serpent. Bon, il est temps de retrouver mon corps.*

Laït se "réveilla" de sa paralysie (le prix à payer pour l'utilisation de sa magie) sans être le moins du monde épuisé et annonça:

- Ils ont terminés. Qui veut se battre contre moi? demanda-t-il sur un ton froid et ferme.

La guerrier qui s'était moqué de Laït dans la salle d'entraînement se leva.

- Toi! Je le sens! Tu es différent... tu as changé. Je ne sais pas si c'est dû à un entraînement poussé... mais j'ai un compte à régler avec toi, dit le guerrier. Et j'ai la ferme intention de te tuer! Peut m'importe si tu déclares forfait! Tu mourra aujourd'hui sur le terrain!

Laït éclata de rire. Il reprit soudainement son air sérieux et sourit froidement à son rival en le regardant droit dans les yeux d'un air un peu psychopate. Ses yeux semblaient vouloir voir le sang de ce stupide guerrier couler sur le sable de l'arène et son corps agonisant par terre. Cette soif de sang, le guerrier l'avait ressenti et cela le fit tout à coup hésiter.

- Allons-y! se décida enfin le guerrier.

Laït était très sûr de lui, et cela se ressentait. Au passage, il vit une nouvelle fois le mystérieux guerrier et le salua en levant la main près de lui, avec un sourire amical.

( H-S : pas de problème, on en discute en MP)


Etait-ce bien là un signe de sa part? Oui c'était bien un signe de type amical...

S'il croit m'amadouer ainsi, c'est bien là l'erreur d'un amateur!

Si c'était bien son tour de combattre, alors il choisira lui aussi un opposant inscrit pour commencer sa série de combats. D'ailleurs, en y repensant, il avait traîné en venant et il se rendait compte que son retard était bien visible : en effet il était arrivé alors que la moitié des combattants avaient fini leur tour ou bien étaient passés au suivant.

Il était temps maintenant d'enfiler son armure.

Orkane sortit de la salle d'entraînement par la seconde porte, reparcourant le dédale et ainsi rejoindre sa cellule où reposait sa cuirasse et ses armes de choix. Il s'assit tranquillement; il n'avait aucun entrain aujourd'hui, il ne trouverait aucun plaisir en achevant ses adversaires ce jour, mais malgré cela il le ferait tout de même, par habitude ou par sadisme.

Le sadisme, il savait que c'est grâce à ce précieux atout qu'il comblait la déesse, d'ailleurs c'est pour cette raison qu'il menait une vie qu'il appréciait et qu'il savoûrait. La déesse lui donnait, alors il lui rendait en tuant au combat. Orkane n'avait en plus de cela aucun regret à avoir, les combattants qui se présentaient ici savaient qu'ils venaient à leur risque et périls, certains venaient pour y trouver une gloire éphémère, d'autres étaient venus pour perdre lamentablement, et le reste venait pour mourir. Et s'ils venaient pour trouver la mort, alors je leur apporterai la Mort, éprouvant un plaisir inouït à planter le fer de mes armes profondément dans leur chair à chacun, un agréable frisson à la première entaille, une joie manifeste à la deuxième blessure, et une ultime et suprême dilection au coup de grâce.
Frapper encore, frapper toujours plus fort pour percer plus profondément et plus violement dans ce corps palpitant de vie et de veines, les trancher à la suite, en voir le sang jaillir, la grêle écarlate qui l'inonde dans son entier oui, les bras tremblants d'extase à l'intérieur, fermes et inébranlables à l'extérieur, un tourbillon d'hémoglobine qui ne s'arrête jamais, le bruit du ruissellement de ce sang offert, les suffocations du sacrifié jusqu'à son dernier souffle oui, c'était là tout le plaisir qu'il trouvait dans ces actes barbares.

Après tout, n'était-il pas un barbare lui-même?

Orkane s'empara de sa cotte et l'enfila, il fit de même pour sa cuirasse, les spalières, le hausse-col puis enfin les gantelets, n'oubliant pas d'y accrocher l'ailette.
Même dans les basses catégories il ne faisait pas abstraction de son armure; certes il avait une entière confiance en lui, mais on lui a toujours appris qu'il ne devait jamais oublier de la mettre, que c'était très important, que la très Sainte récompense les prudents qui la serve bien. Or il était prudent et il la servait du mieux qu'il le pouvait : il pouvait alors espèrer que la Déesse serait avec lui une fois de plus.
Il s'agenouilla, pria une dernière fois avant de quitter la cellule.

Le guerrier tout de rouge vêtu pénétra de nouveau la salle d'entraînement; il était temps à présent d'opérer un choix : à qui était-ce l'heure?
Guide moi dans mon choix, Ô très sainte Dyntha.
Il pointa son doigt vers un des guerriers qui riait avec le précedent, actuellement en duel.


Toi.


Qu'il avait dit d'une voix sombre et tonitruante. le guerrier le suivit alors au centre de l'arène, sûr de vaincre Orkane, le sourire aux lèvres, se projettant victorieux.
Imbécile.
Deux combats pouvait se dérouler en même temps pour ne pas faire patienter les combattants pour rien; le garçon qui avait saluer Orkane se battait avec rapidité, avec une allure intéressante, il aura vite fait d'anéantir son adversaire; bien, peut-être ira-t'il en final et Orkane ne s'ennuira pas trop cette fois-ci.

Confiant, il n'aura besoin que de son glaive. L'autre, trop sûr de lui, se bat à l'aide d'une épée bien trop grande pour sa personne. Voulant exécuter de beaux numéros de jonglage il perdit du temps, permettant à Orkane d'en finir en quelques enchaînements : une entaille, une plaie, le coup de grâce et il n'aura pas eu le temps de crier forfait avant de s'écrouler lorsqu'Orkane retira sa lame de sa chair.
Inspirant une fois, la saveur de ses gestes et le plaisir engendré par les coups et l'effusion de sang s'était déjà dissipée; ne prenant plus garde au misérable perdant, il retourna dans la salle d'entraînement, attendant son prochain combat.

Sur le chemin qui menait à l'arène, Laït pensa au meilleur moyen de gagner contre cet abruti qu'était son adversaire. Bien sûr, il se voyait déjà vainqueur alors même qu'il ne connaissait pas encore toutes les limites de son entraînement durant ces dernières années... il n'a jamais été à bout de souffle en terminant un exercice que d'autres avaient de la peine à terminer sans faire une courte pause pour reprendre leur souffle.

*Le guerrier que j'ai salué avant de partir n'avait pas l'air très poli. Il aurait au moins pu me rendre le signe de la main. Bref, je lui donnerai une correction une fois que nous nous retrouverons en finale... c'est bien dommage, moi qui esperait trouver en lui un ami, un frère d'arme, je crois que je me suis bien mis le doigts dans l'oeil. Mais quant à l'autre imbécile qui est mon rival... si j'utilise ma magie pour le faire se suicider, ou alors le faire déclarer forfait en prenan le contrôle de son esprit... ce serait bien trop simple, même louche, et le public le prendrais pour un lâche... oh et puis non! je veux montrer à tous le sprogrès que j'ai fait ces dernières années. Agilité et rapidité sont devenus mes points forts, mais cela ne veut pas dire que ma force et mon endurance sont restés au même niveau... j'ai aussi progressé dans ces domaines, mais j'ai préféré me perfectionné dans les deux autres domaines, et je vais le leur montrer, à quel point je suis maître dans ces deux domaines. ce sera bien drôle. Quant à ma magie, je ne l'utiliserai qu'en cas de problème majeur.*

Après cette longue décision, Laït était déjà arrivé sur l'arène. heureusement pour lui, il n'y avait pas de vent, donc pas de sable qui s'envole et qui vienne salir sa belle chemise et son pantalon.

Le public semblait assez bouche-bée de voir Laït revenir sur l'arène depuis tout ce temps, le connaissant perdant avec une armure, imaginez un peu sans! En tout cas, on le traitait de fou suicidaire en ce moment dans les gradins.

Laït se positionna face à son adversaire et le regarda fixement dans les yeux. Il voulait jouer un peu avec son adversaire avant que le combat commence. Il s'immobilisa donc et utilisa sa magie pour pénétrer dans l'esprit de son adversaire, et utilisa la télépathie pour lui parler, mais prit une voix grave pour cacher la sienne.

- Inutile! Tu vas perdre! Abandonne, sauve ta peau pendant qu'il est temps! dit Laït à travers l'esprit du guerrier.

Dès lors il ressenti chez le guerrier une certaine peur, ce dernier demandait qui était en train de parler, mais Laït n'en rajouta pas et coupa sa liaison magique pour reprendre le contrôle de son corps et retrouver toute sa mobilité.

- Que le combat commence! annonça une voix.

Et Laït se jetta sur son adversaire à la vitesse d'un éclair, et, dans un mouvement tout aussi rapide et agile, il dégaina son fleuret et transperça l'épaule droite du guerrier, sans qu'il ait pu faire le moindre geste. Laït arrêta sa course quelques mètres derrière le guerrier, se tourna à nouveau face à lui et le regarda à nouveau dans les yeux avec un sourire sadique, puis il mit sa main devant sa bouche, et voyant finalement la peur envahir son adversaire, il commença à rire et finalement éclata de rire, mais c'était un rire du genre diabolique.

Soudain, la peur laissa place à la haine, et le guerrier fonça sur Laït.

*Trop prévisible, pas assez rapide, aucun sang-froid... ce guerrier est MAUVAIS!*

A peine le guerrier eût-il le temps d'arriver au contact avec Laït, que celui-ci, à nouveau dans un mouvement d'une rapidité incroyable, se retrouva, sans que le guerrier comprenne vraiment comment il avait fait, derrière son adversaire et toujours avec le sourire, il transperça dans un mouvement fluide et magnifique l'épaule gauche du guerrier.

Le guerrier semblait ne pas en croire ses yeux, le public y compris.

Laït prit le temps de défroisser sa chemise pendant que le guerrier restait immobile à 3 mètres de lui.

- Je ne sais pas comment tu as fait espèce de salaud, mais cette fois, tu m'a poussé à bout! Personne n'a le droit de m'humilier ainsi! cria le guerrier.

Laït cette fois resta de dos face à son rival. Celui-ci courra et brandissant avec un peu de peine son épée, il finit par fendre l'air. Laït n'était plus en face de lui, mais à sa droite, et le regardant toujours avec le sourire, il lui envoya un puissant uppercut sous le menton. Le guerrier laissa tomber son arme au sol et tomba par terre.

A ce moment, Deux autres guerriers entrèrent dans l'arène. Laït avait reconnu celui qu'il avait salué auparavant.

*On sait jamais...*

Et il refit un petit signe de la main en criant suffisement fort pour qu'il puisse l'entendre:

- On se retrouve en finale! dit-il sur un ton qui à nouveau montrait de la sympathie, de l'amitié.

*Je sais qu'il ira en finale, il n'est pas comme les autres.*

Le guerrier s'était relevé et sans bruit s'était glissé derrière Laït. Il était prêt à lui tordre le cou.

...

Il tomba par terre, le fleuret de Laït planté dans le ventre, plus précisément au niveau de la vessie.

Laït se dirigea vers le corps agonisant de son adversaire.

- Personne ne peut m'avoir avec des mouvements aussi prévisible... Mais c'était bien tenté, je n'avais pas remarqué ta présence dans mon dos.

*Heureusement que j'ai pu le localiser à temps avec ma magie...*

En effet, il s'était imobilisé juste après avoir salué le guerrier, par simple précaution, et cela lui fut d'une grande aide. En un autre mouvement rapide, majestueux et agile, il avait eu tout juste le temps, après avoir quitté son corps pendant la seconde qu'il lui avait permis de localiser son adversaire, de dégainer une nouvelle fois son fleuret et en se retournant, il l'avait planté dans la vessie de son rival.

- Je crois que c'est terminé... conclut Laït en voyant les litres de sang que perdait le guerrier.

Et, en retirant son fleuret du corps de son adversaire et après l'avoir essuyé sur les habits de celui-ci, il rengaina son fleuret et et retourna dans la salle d'entraînement, heureux d'avoir pu montrer à tous à quel point il s'était amélioré.

En revenant dans la salle d'entraînement, il croisa à nouveau l'étrange guerrier mais cette fois ne fit aucun signe.

*Je me suis vraiment sous-estimé en venant dans cette catégorie* pensait Laït, déçu.

- Bien... qui sont les suivants? demanda Laït en regardant les autres guerriers.

Deux guerriers se levèrent et se dirigèrent vers l'arène.

Après un moment d'attente, Laït finit par se diriger vers les deux autres vainqueur du tournoi... l'étrange guerrier et l'autre anonyme.

- Après ce combat, ce sera les demi-finales... dit Laït en prêtant son attention un peu plus au guerrier anonyme qui semblait être calme mais qui en réalité tremblait de peur...

Cela Laït avait pu le voir avec sa magie. Ce guerrier savait que s'il se retrouvait contre l'étrange guerrier il n'aurait probablement aucune chance de s'en sortir vivant et que si au contraire, il se retrouvait face a Laït, il aurait une chance de passer le tour pour enfin mourir face à l'autre étrange guerrier en finale... dans les deux cas, il mourrait face à son adversaire redouté. Quel choix devait-il faire?

Laït décida alors de lui faire une fleur.

- Toi! dit Laït en le désignant de l'index. Tu seras mon prochain adversaire!

Le guerrier sembla soudain heureux que Laït l'ait choisi, cela lui offrait plus de possibilités de survie. Après tout, sa femme et son enfant ne seraient rien sans lui. Il était le gagne-pain de la famille.

*Le pauvre... Je le laisserais vivant mais uniquement parce que j'ai pu voir ces détails... parfois ma magie peut même sauver de gens... alors que j'ai l'habitude de les faire souffrir ou les tuer... étrange, non?* se disait Laït en retournant s'asseoir.

- Au fait! Puis-je savoir comment vous vous appelez? lança-t-il aux deux guerriers. Moi c'est Laït...

Le guerrier qu'il avait choisi comme prochain adversaire se dit qu'il lui devait au moins son prénom pour lui laisser une chance de s'en sortir vivant.

- Je m'appelle Darius, dit-il sans ajouter quoi que ce soit.

Laït se tourna alors vers l'étrange guerrier et lui sourit.

- Et vous? Vous ne semblez pas être à votre place dans cette catégorie je me trompe? Comment vous nommez-vous?

Et voilà qu'il lui demander son nom. Allait-il lui donner?... De toutes façons, il ne donne presque jamais son vrai nom. Oui, Orkane allait répondre.

Il baissa un peu son hausse-col pour mieux articuler, mais ne leva pas les yeux pour autant: en disant son nom il lui fit un léger signe de main.


Orkane.

Avec le temps, il avait appris que l'identité d'une personne se mérite ; c'est d'ailleurs une des premières choses qui lui avait permi de se forger son caractère, et qui lui donnait sa volonté de fer en premier lieu.
Orkane trouvait que ce jeune curieux regardait les gens de façon bien étrange... Il ne s'y attarda pas, ça ne l'intéressait pas.
Bien, il a choisi la poule mouillé, on est en demi-finale, je prendrais alors l'autre mécréant.

Laït se battait bien : que faisait-il dans cette catégorie? Un tricheur qui va dans les catégories inférieures pour être sûr de gagner... Ou bien était-ce pour une autre raison...
Il était sûr de le retrouver en final en tout cas.

Laït regarda fixement Orkane.

- Enchanté Orkane... dit Laït. Mais tu ne m'a pas répondu... Que fais-tu dans cette catégorie qui semble ne pas être, même pas du tout à ta hauteur?

A peine eut-il fini de poser sa question que le vainqueur du combat arrivait. Laït se leva et lança à Orkane:

- Bref quoi qu'il en soit... On se retrouvera en finale! dit-il toujours avec un sourire de sympathie.

*Et je dois dire que j'ai hâte de me mesurer à toi Orkane*

- Bon... tu viens? dit Laït à Darius.

Darius se leva et se dirigea vers l'arène avec Laït.

Le combat ne dura pas longtemps... Laït fit comme précédemment, des coups multiples rapides comme l'éclair et avec beaucoup d'agilité et de fluidité dans ses mouvements. Seulement il n'y alla pas aussi fort qu'avec l'autre imbécile... au moment où il voyait que Darius se relevait sans cesse sous ses coups, Laït décida d'utiliser la magie pour le faire abandonner. Il s'immobilisa donc et prit le contrôle de l'esprit de Darius, puis le força à se mettre à genoux, désignant le forfait. Juste après, Laït effaca de la mémoire de Darius cet instant ou il avait abandonné et lui fit croire à un évanouissement.

Il revint dans la salle d'entrainement et laissa place aux prochains, soit Orkane et le dernier guerrier.

Finir vite, très vite.
Aujourd'hui c'était sa devise, après tout sa passion était le combat, non ces vastes plaisanteries de la catégorie M.
De plus, il devait aller chez ce commerçant d'armes, la Forge du mystère, pour en vendre quelques unes... Il ne voulait pas qu'Eminië remarque qu'il aura dépenser une somme énorme d'argent : alors il s'en procurerait lui-même...

Si encore un autre gladiateur était tombé dans cette catégorie, les combats auraient été plus amusants, mais là il lui semblait que la médiocrité était à son paroxysme; il n'osait même pas imaginer la catégorie inférieure...
Mais le frêle paraissait à la hauteur de ses attentes : un miracle dans cette catégorie; comme dit précedement, c'est un tricheur ou un imbécile.
Cependant il avait un drôle de pressentiment : ce genre de sensation qu'il avait quand il était dans les ordres de Dyntha au temple, et que quelque chose d'important allait se produire.

Peut-être me donnera-t'elle plus d'indication sur ma mission...

Toutes ces pensées se déroulèrent pendant son affrontement avec l'avant dernier combattant, qu'il extermina avec autant d'aisance que le précedant, sans se soucier de rien.
Une fois l'homme à terre, il se frappa le buste cuirassé, l'épée à la main, puis il dit :


Gloire à toi, Très Sainte Dyntha.


Maintenant était arrivé l'heure de la finale.

Laït se dirigea vers l'arène une dernière fois... La finale...

*C'était beaucoup trop simple jusqu'ici... mais Orkane est différent... que fait-il dans cette catégorie? Est-il en train de tricher? Mais vu d'un certains côté, il doit sûrement penser la même chose de moi. Et pourtant... Bref, au moins je sais que je peux facilement aller dans la catégorie supérieure.*

- A mon avis, c'est juste un simple gladiateur qui a été demandé pour faire en sorte qu'il y ait le nombre de participants recquis, se dit-il a voix basse.

Laït prit au passage des protections - légères afin qu'il puisse toujours avoir sa rapidité hors du commun - car Orkane allait sûrement lui donner du fil à retordre.

Il arriva en face de son adversaire et alla lui serrer la main.

- Je crois que je n'ai pas besoin de te souhaiter bonne chance... mais je vais dire... Que le meilleur gagne! dit-il à Orkane avec un sourire, toujours ce même sourire sympathique.

Encore un sourire? Que voulait-il à la fin, c'est agaçant!
Orkane ne lui rendit pas ce sourire; d'ailleurs personne ne l'aurait vu, son hausse-col cachait la moitié de son visage jusqu'à son nez.
Encore un signe de main? Il suffit, Orkane n'avait que faire de cette politesse; il l'avait depuis longtemps oublié.

Tu voulais savoir ce que je fais dans cette catégorie : L'on ma désigné pour y combattre dans le seul but de remplir vos stupides listes.
je suis gladiateur et je vais faire honneur à ce titre, en même temps qu'à celle qui me l'a donné.

N'ayant pas prit de troisième arme, il se contentera de son glaive et de sa corsesque : surtout de sa corsesque...

Reculant de trois pas pour être en position de combat, il saisit sa lance améliorée qui était accrochée à son armure dans son dos : la main droite au milieu de la hampe, la main gauche libre pour parer les attaques grâce à l'ailette.
Le pied et la jambe droite basculée en arrière pour les positions de bases, il attendait juste le signal qui demarrerait le duel ; une jeune femme désignée avant les affrontements devant laisser tomber un carreau de tissu d'entre ses mains.
Toute la foule qui assistait aujourd'hui aux combats n'attendait que le signal de départ ; Eminië n'y était pas...
Non, cesse de penser!... ce n'est pas le moment.
Jettant un rapide coup d'oeil à la jeune dame tenant le foulard, à peine eut-elle le temps de faire glisser le tissu le long de ses doigts qu'Orkane débuta son enchaînement en assignant à Laït un grand coup de corsesque en visant directement au milieu de la poitrine .

Laït regarda Orkane foncer droit sur lui.

*Enfin un adversaire à ma taille... suaf, que, je risque d'avoir un problème pour attaquer. Heureusement... pensa Laït alors qu'il esquivait de justesse le coup d'Orkane en sautant sur le côté et en s'éloignant du gladiateur, que je reste quand même un peu plus rapide... mais il faut que je me dépeche de trouver une solution, je vais pas pouvoir esquiver à volonté.*

Laït n'avait toujours pas dégainé son fleuret. Il restait main nue et se concentra d'abord sur l'esquive, cherchant le plus vite possible la faille chez Orkane. C'était le début du combat, mais Laït pensait que la fin arriverait vite.

Il resta concentré sur la prochaine attaque de son adversaire de façon à prévoir chaque mouvement et chaque possibilité d'esquive.

*Un guerrier qui est là pour remplir la liste... pff... c'est ridicule, il ne gagne absolument aucun interêt à remporter ce tournoi. Ils auraient du appeler un autre gladiateur, un qui soit de la classe M et pas quelqu'un capable de tuer le serpent de la classe S, mais bon... à mon avis, c'était leur carte du dernier moment, pas d'autre gladiateur disponible ou que sais-je encore... En tout cas, je sens que je vais m'amuser. Tiens!... je sais comment je vais m'y prendre pour ce combat, il ne semble pas aimer la politesse, ni même l'amitié... je vais le cuir la dessus.*

Laït regarda Orkane droit dans les yeux et lui sourit, mais le sourire était différent cette fois. C'était le même sourire qu'avec les deux autres gladiateurs. Ce sourire sadique qui demande à voir du sang.

Laït riait à l'intérieur de lui-même tant il trouvait cette technique complétement stupide.

*Je comprend ce que tu veux faire Orkane! Les murs ne sont qu' a quelques mètres mais ce n'est pas grâce à ces murs que tu me coincera, désolé.*

Ils se rapprochait toujours des murs, de plus en plus, puis finalement Laït se prépara pour executer l'une de ses figures préférées. Arrivés a quelques mètres des murs, Laït fit un bond contre le mur de derrière, s'appuya dessus et repartit dans les airs suffisament haut pour ne pas être atteint par la lance.

*J'ai trouvé!*

Grâce à sa vitesse, Orkane n'avait pas eu le temps de le coincer contre le mur et par la même occasion Laït venait de découvrir une toute minuscule faille dans l'un des mouvements d'Orkane et en profita aussitôt pour dégainer son fleuret dans les airs et effectuer une attaque qui manqua de justesse de briser en deux la corsesque de son adversaire. Laït atterit derrière Orkane puis s'éloigna de lui assez vite.

Laït n'allait sûrement plus tenir très longtemps à force d'esquive, il devait trouver et le plus vite possible LA faille d'Orkane.

*Est-ce que je vais devoir utiliser ma magie pour remporter ce match? Non, je n'en ai pas envie, Orkane se bat à la loyale, et même si je perd, je me battrais comme lui jusqu'au bout!*

Laït rengaina son fleuret, se retrouvant une fois de plus à main nues et se concentra une fois de plus sur les mouvements d'Orkane pour mieux esquiver et préparer une offensive rapide et directe.

*Aller Orkane! La moindre faille dans un mouvement et je te met au tapis! Aller! Ramène-toi!*

[HS: C'est quoi la shotel?]

Laït vit qu'Orkane en avait marre de jouer au chat et à la souris.

*Tant mieux, je n'aurais pas pu courir encore longtemps...*

Il vit Orkane en position d'escrime... Un défi? ou serait-ce simplement une moquerie? En tout cas Laït prit cela comme un défi, un défi qu'il allait gagner!

*Tu ne dois pas le savoir mon pauvre Orkane, en jouant à ce jeux-là tu prend d'énorme risque... Ne sais-tu donc pas que je suis le champion de cet art dans toute la ville?... Mais je vais pouvoir voir ce que tu vaux, et qui sait, peut-être seras-tu plus fort que mon dernier adversaire... Ce qui franchement m'étonnerait*

Laït prit la même position qu'Orkane, mais faisait semblant de tenir une épée, son fleuret accroché à sa ceinture.

*Pour gagner à ce jeu, il faut faire preuve d'habileté au maniement du fleuret, ton épée te fatiguera plus vite, mais aussi de rapidité, d'agilité et une pointe de classe dans les mouvements. Montre-moi ce que tu vaux guerrier!*

Orkane lança la première attaque, Laït restait bien concentré sur les mouvement des jambes, et des bras de son adversaire. Il réussit a esquiver plutôt bien cette première attaque en faisant un bon arrière puis un autre sur le côté, à la suite de quoi, il dégaina son fleuret de sa main droite à une vitesse ahurissante pour porter un coup horizontal sur la jambe droite d'Orkane.

( Une shotel est une épée éthiopienne recourbée dans le style d'une faux, elles sont parfois très grandes )

Il avait dégainé, voilà exactement là où je voulais le mener. Orkane savait très bien ce qu'il faisait, lui, le champion de l'arène.

Le combat l'amusait vraiment, il en gardera un souvenir jusqu'au lendemain, sans aucun doute!

Il espèrait surtout en revoir, des combattants comme ce Laït... C'est tellement bon.

Sachant parfaitement quelle parade adopter pour contrer l'attaque de Laït, Orkane exécuta un contre-de-sixte, un mouvement circulaire rapide de sa lame pour écarter la pointe adverse :en effet le fleuret étant denué de lame tranchante, il suffisait d'en ecarter la pointe. Certes le glaive était plus imposant et de ce fait plus lourd, mais le principe reste le même : Orkane n'avait peut-être pas l'avantage dans la rapidité de l'attaque, mais pour cel il l'avait dans la parade et la riposte, cette parade le conduisant immédiatement à la riposte.
Riposte qu'il opéra en un coupé en flèche, c'est à dire en passant sa lame au-dessus de celle de Laït pour retrouver l'avantage et ainsi frapper en fente au niveau du buste de son adversaire.

(dis donc, tu t y connais drolement bien en armes et en mouvements de combats ^^...)

Laït venait de faire une petite bêtise. Orkane avait trouvé le moyen de le contrer. La shotel coupa son armure au niveau du buste en y faisant une très belle et grande fente. Heureusment pour Laït, la lame n'avait pas atteint sa peau. Sa belle chemise était elle aussi fendue en deux, mais il avait eu le temps de se retirer de justesse pour éviter une sérieuse coupure.

*Tiens! Il faudrait peut-être que je fasse plus attention moi... décidément il est vraiment hors du commun cet Orkane!*

Laït fit un mouvement rapide pour se sortir de cette situation. Un bond en arrière de plusieurs mètres et il se remit en position, attendant que son adversaire fasse de même. Après tout, il commençait à se prendre au jeu et comme il le sait, chaque fois qu'un joueur et touché, les deux opposants se remettent en position.

Cette fois il avait la ferme intention de porter le premier coup, un de ses coups favoris, et des plus dangereux, autant pour lui que pour son adversaire. Ce coup déciderait du vainqueur. Si Orkane ne voit pas la feinte qui lui sera portée, alors il rejoindra ses ancêtres et Laït ferait alors tout pour qu'il ait des funérailles dignes de ce nom. Si au contraire c'est Laït qui manque son mouvement ou qu'Orkane voit la feinte, c'est Laït qui ira alors dans un cerceuil.

*Ce sera le dernier coup... les dernières secondes... le coup de grâce...*

(merci, tu te débrouilles pas mal non plus )

Laït battait en retraite. Par epuisement ou par peur? Ah, Orkane se délectait de ces moments de gloire et de sang. Du sang, il voulait voir du sang, que ce soit son propre sang ou celui de son adversaire.

Puisque celui-ci battait en retraite, il prit l'initiative pour avancer rapidement vers Laït; non pas en marcher d'escrime mais plutôt en course de mêlée; ce petit jeu l'avait assez amusé, reprenons les choses sérieuses là où il les avait laissé.
Semblant attendre une manifestation divine sans doute, Laït ne bougeait pas; peut-être attendait-il une offensive pour la contrer : qu'il le fasse, Orkane sentait la fin proche.
Non pas pour lui, mais pour Laït; quoi qu'il fasse, il ne pouvait plus rien opérer sans accelérer le processus de victoire du gladiateur écarlate.
Il lui manquait juste une poussée furieuse pour mettre un terme à l'effrontée devant lui. Lui la donnera-t'il?

Laït fit pris de vitesse, lui qui pensait attaquer le premier le voilà bien embeté.

*Ca ne fais rien, je te pardonne, mais essaye plutot d'esquiver ceci dans ta course* et Laït sourit à nouveau à Orkane alors qu'il commençait à être à bout de souffle.

Il réunit alors ses derniers efforts dans cette ultime attaque qui déciderait alors du sort des deux combattants.

Laït se mit à courir lui aussi en direction d'Orkane, puis en un geste rapide et toujours avec classe, Laït attaqua avec son fleuret au niveau du front de son adversaire.

*Est-ce que tu vois la feinte cher Orkane?* demandait Laït à Orkane comme s'il lui parlait pendant le combat

C'est au moment ou tout le monde aurait pu croire que le coup au front allait toucher sa cible que Laït éxécuta sa feinte.

Il se jetta par terre avec une rapidité déconcertante et glissa sous les jambes d'Orkane afin de passer derrière lui. Pendant sa glissade, le fleuret d'Orkane descendit lui aussi avec une vitesse surprenante du niveau du front de son adversaire au bassin. Mais Laït ne savait pas s'il l'avait vraiment touché.

Mais Laït rencontra un problème au moment d'éxécuter la dernière étape de sa technique. En essayant de se relever, une voix de jeune fille cria dans sa tête lui disant de ne pas tuer Orkane. Il avait l'impression d'avoir déjà entendu cette voix quelque part mais elle lui fit perdre l'équilibre en se relevant et il tomba sur le dos derrière Orkane.

*Eh merde! Mais qu'est-ce qu'il m'est arrivé!!?*

Laït sentait la fin venir...

Sa fin...[/i]

Pas de chance... le fleuret n'avait que frappé son hausse-col qui, ayant cogné sa lèvre et son nez, lui fit quelques entailles à ces endroits. cependant, le sang qui s'écoulait des ouvertures du hausse-col ne le gênait pas le moins du monde.

Laït avait chargé à son tour : Orkane pensait qu'ils croiseraient le fer, mais non... Voilà pour lui une immense déception. Décidément, l'amusement touchait à son terme. Au lieu de cela, Laït préfèra s'agnouillé et passer rapidement entre les jambes d'Orkane. Il finit par conclure que ce petit bonhomme dansait vraiment.
Ah, il passe derrière moi? voilà qui conclut les choses.Quoi que Laït fasse derrière lui, il lui suffisait de retourner sa lame et de pourfendre son ennemi par derrière.
Et c'est exactement ce qu'Orkane fit; poussé par une rage soudaine, sans doute due à la douleur de sa blessure, car la douleur ne lui donnait que plus de rage et d'ambition.
Plantons la lame là où elle tend...
Et voilà qu'il assigna un coup violent derrière lui; il étais sûr de ne pas avoir râté sa cible. Il entendit alors Laït tomber. Zut, peut-être est-il seulement légèrement bléssé grâce à la chute... Quelle poisse! Qui peut bien vouloir qu'un tel rigolo echappe à ma main?


Il se retourna, Laït était à terre sur le dos. Orkane ne se servira pas de sa corsesque, c'est une arme bien trop noble pour l'ennemi rampant. Il l'achèvera avec le glaive, arme qui le servit bien lors des massacres en masse d'hérétiques.
En y repensant, il aura mieux fait d'en finir tout de suite; Orkane n'appréciait guère les danses originales, surtout lorsqu'un homme le faisait... En effet, ce n'était vraiment pas son truc.

faisant quelques pas vers Laït qui n'avait plus aucune chance, ce dernier semblait essouflé. Orkane ramassa l'épée de laït et la planta profondément dans le sol à côté de sa tête, brandissant son glaive sous le coup de celui-ci.

la foule l'acclamait une fois de plus. Il avait gagné une fois de plus. Il allait tué une fois de plus.
Quel dommage qu'Eminië n'y ai pas assisté.
Il ne dit rien, on hurlait d'impatience et de plaisir dans les tribunes, il brandit l'épée sur le cou de Laït comme il l'a fait déjà pour beaucoup d'autre.

...

très Sainte.

...

Très bien.



Restant immobile encore, l'épée prête à trancher Laït en un coup mortel. C'est alors que ses yeux rougeoyants comme s'ils reflétaient du sang, abandonnèrent leur couleur ecarlate. Il abaissa son arme, puis s'adressa ainsi à Laït

Ne la déçoit pas.

Puis il s'en alla. le public sifflait, huait, mais Orkane n'en avait que faire car cette fois, c'est la déesse qui lui a parlé. la Déesse à la primauté sur tout.

Laït n'en revenait pas, Orkane venait de l'épargner. Il ne rêvait pas, il venait VRAIMENT de l'épargner.

*Mais qu'est-ce qu'il lui a pris?!*

Laït tenta de se relever pour en finir une bonne fois pour toute avec Orkane mais en se relevant il sentit une douleur au dos qui le maintenait par terre. Cette douleur lui faisait atrocement mal.

Il resta alors par terre et regarda Orkane s'en aller.

- Mais qu'est-ce qu'il fait?! Et ça veut dire quoi "ne la déçoit pas"?! se demandait Laït à voix basse.

Il tenta à nouveau de se relever, cette fois plus gentiment, en posant son avant-bras par terre après s'être tourné sur le ventre et s'appuya dessus. Il s'appuya après sur le manche de son fleuret et fini par se tenir debout sans trop de problème, bien que la douleur fut omniprésente. Il était à bout de souffle, ses forces l'avaient quitté juste après avoir retiré son fleuret du sol. Il transpirait, ses habits étaient sales et déchirés, mais sur le moment il n'en avait que faire de son apparence. Il fixa Orkane qui s'éloignait toujours.

- Merci Orkane... murmura Laït.

Le public sifflait toujours mais Laït n'y prétait aucune attention. Il cracha par terre une petite flaque de sang. Il n'aimait pas ce goût dans sa bouche, puis il se dirigea vers la salle d'entraînement en suivant Orkane de loin et en marchant étrangement droit, sûrement à cause de son dos.

*Je crois qu'il est temps d'aller se partager la récompense...*

Et Laït disparu dans la salle d'entraînement sous les sifflements du public.