Un appel au combat

Alors que Laït revenait d'un petit tour dans la ville avec en sa compagnie Daënelle - qu'il tenait par la main - il passa par l'arène pour rentrer chez lui mais soudain, sa vision se troubla, ses pensées se brouillèrent et il ne tenait plus très bien sur ses jambes. Daënelle tenta de le faire revenir à lui en lui parlant mais il ne l'entendait plus très bien...

Laït sentait comme une force invisible dans son corps qui essayait de le tirer vers l'arène.

* Qu'est-ce qu'il m'arrive? *

Laït se sentait soudainement très faible... Il tomba par terre. Evanoui.

Daënelle criait au secour et tentait en même temps de faire revenir Laït.

Des passants s'arrêterent pour voir ce qui se passait mais aucun ne prit la peine de porter son aide à la pauvre Daënelle qui commençait alors à sanglotter au dessus du corps inanimé de Laït.

* Va à l'Arène Laït! Va et montre moi sa tête! *

* Quoi?! Mais qui me parle? Quelle tête? *

Et c'est à ce moment que Laït reprit ses esprits. Il voyait Daënelle pleurer sur son torse et posa une main sur ses cheveux.

- Excuse-moi Daënelle... Je ne sais pas ce qui s'est passé...

Daënelle releva la tête et lorsqu'elle vit Laït reprendre ses esprits elle se jetta à son cou.

- S'il te plaît Daënelle, laisse moi me relever enfin! dit Laït avec un sourire.

Et aussitôt elle se détacha de lui et l 'aida même à se relever.

- Daënelle, s'il te plaît... ne me demande pas pourquoi, me pose pas de question et suit simplement ce que je vais te demander de faire. Rentre à la maison et prépare moi un bon bain s'il te plaît... je dois régler quelque chose avec un ami qui travaille dans l'arène.

Laït trouvait cette façon de se détacher d'elle vraiment minable mais il ne savait pas quoi inventer comme excuse sur le moment.

- Mais enfin... commença Daënelle.

- S'il te plaît... coupa Laït.

Daënelle l'embrassa tendrement et timidement sur la joue et alla d'un pas précipité vers le quartier noble d'esthar.

Laït se dirigea alors vers l'arène.

_______

- Ah Laït! Bonjour! dit le gérant de l'arène. Comment allez-vous aujour...

- Quels sont les combats d'aujourd'hui? coupa Laït sur un ton sérieux et inhabituel chez lui.

- Euh... eh bien comme d'habitude, la classe D, M et P ainsi que la S.

Le gérant remarqua quelque chose d'étrange chez Laït... Ses yeux... Ils n'étaient plus brun ni bleu... mais rouge vermeille avec des reflets rouge clair. Ce détail fit frissoner le gérant.

Laït voyait à travers ses yeux la catégorie S qui scintillait sur le papier.

- Ce sera la catégorie S pour aujourd'hui... et s'il le faut, je combattrais seul.

Le gérant n'en revenait pas.

- Vous êtes s...

- Oui je suis sûr de moi! dit Laït sur un ton violent, agressif.

- Très bien... Vous êtes le premier aujourd'hui pour cette catégorie... Je vous laisse patienter dans la salle d'entraînement avant le début du combat.

Laït partit sans dire un mot... Il tenait les poings serré et les gens qui croisaient son regard semblaient terrifiés et s'éloignaient de lui aussitôt.

[HS: A toi Orkane ^^]

Orkane revenait de chez le marchand d'armes ; une bonne affaire, ni plus ni moins. Ayant finalement rejoint l'arène, il alla à sa cellule.

Il se sentait toujours attiré par cet edifice, l'odeur du sang, les cris des combattants, les acclamations du public, être toujours plus proche de l'abysse, des frissons, frôler la mort, il aimait cela, car c'est en cela qu'il se sentait plus proche de la divinité, la très Sainte Dyntha.

Arrivé à la cellule : d'abord les jambières, la cotte, puis les cubitières, les spalières, le hausse-col, les gantelets et enfin l'ailette ; il se leva :

Un guerrier écarlate.

Se dirigeant vers les inscriptions, le gérant épongeait toujours son front à la venue d'Orkane.


- Orkane, tu n'as été désigné nul part : il y a beaucoup de combattant aujourd'hui.


Orkane ne répondit rien, toisant le fond de l'arène. Le gérant reprit alors :

- Orkane, tu...

S'étant doucement tourné vers son interlocuteur, son regard de braise lui ôta toute parole et, s'avançant vers les inscriptions, il prit la feuille en main. Après quelques instants, le gérant dit alors :

- Catégorie S?...

Orkane reposa la feuille et s'en alla vers la salle d'entraînement.

- Catégorie S...

Le gérant nota alors son nom pour le combat de la catégorie S.


Une fois dans la salle, il s'adossa au mur comme à son habitude ; balayant rapidement la salle du regard, il y trouva son ancien adversaire à qui il avait laissé la vie sauve, au nom de la très Sainte... Quelque chose avait changé dans son regard et ses habitudes.

La déesse l'appelle...

Laït sentait une force inconnue couler en lui, une force si puissante qu'il commençait à y prendre goût, bien que celle-ci l'avait littéralement changé.

Lorsqu'Orkane entra dans la salle d'entraînement, Laït ne prit même plus la peine de le saluer...

Fini la politesse. Vive la folie, le combat, le sang!

Les yeux de Laït qui le faisait paraître possédé par un démon ou quelque chose de la sorte fixèrent Orkane et il vit autour d'Orkane une fine aura rouge...

* Un frère *

* Un... Frère? * se demandait Laït sans comprendre le sens du mot en regardant Orkane.

Il décrocha son regard d'Orkane et continuait d'apprécier cette force surnaturelle qui coulait en lui et qui ne demandait qu'à se déchaîner sur le terrain de combat.

Alors qu'il commençait à s'impatienter, un troisième participant arriva.

- Nous allons enfin pouvoir commencer... dit Laït avec un sourire sadique en coin de lèvre.

La soif de sang grandissait en lui et cette force inconnue grandissait, prenait sans cesse de l'ampleur.

* Je vais te montrer l'étendue de mes pouvoirs très cher Laït! Des pouvoirs qui seront tien si tu promets de me servir! *

A ce moment, Laït comprit d'où venait cette force.

- Dyntha... murmura Laït.

Mais elle ne répondit pas.

Laït regarda le troisième participant avec plus d'attention. Il n'avait pas d'aura rouge. Cela n'empechait pas qu'ils allaient devoir de toute façon unir leur force pour s'en sortir.

Il avait un corps sculpté comme un dieu, il maniait une lance crucifix magnifique, dorée et argentée. Il devait faire dans les 2m10, avait des bras de la taille d'un canon - Laït imaginait qu'il aurait facilement pu fracasser des cranes à main nue- . Tout son équipement de protection devait être de type lourd selon Laït. Le guerrier portait aussi une armure sur laquelle étaient gravés des petits batonnets... Il devait y en avoir au moins vingt.

En voyant l'air perplexe de Laït à la vue des batonnets, le guerrier à la lance crucifix lui dit avec un air amusé et un petit sourire de fierté:

- C'est le nombre de combats en Catégorie S que j'ai remportés... J'en ai encore perdu aucune.

Laït n'était pas impressioné le moins du monde. Il se dirigea vers l'arène et en passant à côté d'Orkane, il lui dit:

- Heureux de me battre à tes côtés cette fois-ci.

Laït portait des protections légères afin de ne pas le ralentir et le fatiguer dans ses mouvements avec la rapière qu'il avait prise à la place du fleuret habituel.

Il traversa le long couloir qui le menait à l'entrée de l'arène et arriva finalement au milieu de l'arène, là où des milliers de milliers de personnes étaient venu voir ce combat.

Des grognements se faisaient entendre de derrière une immense porte, que des gardes commençaient justement à ouvrir, et à peine fut il le cas que les grognements se changèrent un en cri perçant et assourdissant... Le sol se mit à trembler et les portes volèrent en éclat au dessus des 3 guerriers après une sortie violente de la créature.

L'une des deux portes qui constituait la grande qu'elle était précédemment tombait sur les trois guerriers.

[And the fight begin ^^]

[ Belle entrée en matière, Laït...^^ ]

Jusqu'ici, Orkane n'avait pas décoché un seul mot. l'autre participant ne l'interréssait guère, d'ailleurs s'il avait pu ne pas être là, il n'aurait pas encombré...

Pour ce combat, Orkane a selectionné trois armes minutieusement choisies : sa fameuse corsesque, la grande roncone, et parmi les armes de choix il a prit la shotel ; en effet, il n'avait pas à faire avec n'importe quoi, il avait à faire avec un Hydre.
Trois grande armes certes, qui prennent de la place et sont lourdes : heureusement pour Orkane, le port de ces armes lui était habitué, et le poids ne le gênait absolument pas dans un combat. Il les disposa toutes trois dans son dos de telle manière à ce qu'elle ne s'entrechoque pas, et savait exactement à quel moment quelle arme sortir : la roncone et la corsesque croisée dans le dos, et en dessous était accrochée la shotel au milieu. Orkane choisit toujours trois armes en général, car c'est son mode de combat, et jusque là, il n'a jamais été vaincu.

Laït, heureux de se battre à ses côtés?... Après tout, c'est ce que la déesse voulait... Et quand elle veut quelque chose, elle n'a.
Elle exige, je lui donne.
Elle ordonne, j'exécute.
Sans exposé le moindre doute.

Car sans elle je ne suis qu'un vulgaire mortel, alors qu'en ayant le privilège de la servir, je reçois ce que tous les prêtres de Dyntha ont rêvé d'avoir. Mais ils n'avaient pas la foi, ils cherchaient juste le pouvoir. Or la foi en Dyntha, c'est le pouvoir.


Voilà que le combat avait commencé avec fracas : les portes avaient comme explosées, et l'un des battants retombait sur les trois guerriers.

Orkane n'était pas au milieu du point de collision : aussi, il lui a été facile d'esquiver le débris en faisant une roulade de côté. Jettant un rapide coup d'oeil aux deux autres, Laït et l'autre combattant avaient esquivé la porte sans difficultés non plus.

Voilà qu'entrait l'Hydre : quadrupède, avec déjà de multiples têtes... L'armure d'écailles semblait très épaisse, et le monstre en pleine vigueur était visiblement nerveux : il balayait volement l'air avec sa queu pointue, fonçait droit sur les combattants, donnant de l'oeil partout, les gueules en avant, hurlantes, sifflantes, s'agitant dans tous les sens.

Orkane saisit sa corsesque et se posta en position de garde, en attendant de charger. Il regarda de nouveau les autres : le troisième guerrier tenait sa lance crucifix.
Quelle stratégie allaient-ils adopter?
L'idéal serait que quelqu'un fasse diversion, qu'une autre lui grimpe sur le dos pour trancher les têtes, et que le troisième le finisse en brulant les cous.
Une fois encore, Orkane n'avait pas envie de se fouler : aussi, il n'utilisera pas le don de la déesse.

L'hydre était là, juste devant. Deux têtes attaquèrent Orkane, de leurs crocs broyantes et gluantes; parrant l'une des têtes avec la corsesque, il prit sa rocone pour repousser l'autre. Ceci fait, il perça avec sa deuxième arme le fond de la gorge de la premère tête : le guerrier était déjà baigné du sang du monstre, sang de la gloire.

[ ça suffira pur commencer lol]

Laït observa la scène, mais quelque chose d'étrange se passait en lui... comme si on avait pris le contrôle de son corps.

* Laisse moi te guider et te montrer de quoi tu es réellement capable de faire avec moi Laït... *

Pris par cette envie de voir couler le sang, Laït ne resista pas et "regarda" le spectacle.

Il observais en premier lieu tout les gestes de l'Hydre et constata que les quelques attaques portées au guerrier à la lance faites avec ses pattes étaient bien plus lente que lorsqu'elle attaquait avec ses têtes. Il remarqua aussi que la tête principale (la plus grosse) ne frappait pas avec ses machoire de manière verticale, mais horizontale. C'était aussi la tête la plus rapide et plus résistante en jugea Laït en voyant le guerrier à la lance tenter de planter celle-ci dans le cou, avec grand peine. Il avait aussi remarqué quelque chose qu'il sembla ne pas vraiment apprécier. La plaie qu'Orkane avait faite dans le cou d'une des têtes se referma peu de temps après, quatre seconde tout au plus.

* Il se bat bien lui aussi... Et Orkane... Pareil... *

Laït réfléchi l'espace de quelques seconde à une stratégie. L'un deux devait tenter d'occuper l'Hydre en s'en approchant le plus possible et donner des coup dans le ventre, puisque visiblement, les têtes n arrivaient pas à se tordre pour atraper leurs cible au niveau du corps... Ensuite, le deuxième, devrait s'occuper de distraire les têtes afin que le dernier puisse sans trop de problème passer par un angle mort et grimper sur cette immanse bête et lui trancher les cou.

* Reste à savoir si les tête ne vont pas se régénérer si on ne cicatrise pas par le feu le plus vite possible les plaies... *

Laït était sûr, ou presque du moins, qu' Orkane avait réfléchi de la même manière. Mais en attendant, Dyntha devait lui montrer ses futurs pouvoir en échange de ses services.

Alors qu'une tête fonçait droit sur lui, à une vitesse fulgurante, Laït évita cette attaque en faisant un bond énorme dans les airs, comme si il était porté par un oiseau, et ratteri sur le cou de cette même tête. Il dégaina alors très rapidement sa rapière et l enfonça dans le cou. Du sang jaillissait de la blessure et venait s'éclaffer contre le visage de Laït qui visiblement souriait et jouissait de ce spectacle.

* Tu n'as rien d'autre à me montrer? Est-ce là la seule chose dont tu es capable Déesse? *

Comme pour le punir de s'être moqué d'elle, Laït reçu un coup invisible dans l'abdomen qui le remit imédiatement à sa place.

* Regarde imbécile! *

Läït sentit une énérgie se concentrer en lui et il ferma les yeux... Comme si la Déesse contrôlait aussi son esprit, elle lui montra des flammes, et ces flammes semblaient tellement réelles que Laït avait la sensation étrange de se trouver devant une cheminée, comme si elles s'étaient matérialisées devant lui. Puis il ouvrit les yeux et regarda sa rapière. Les flammes qu'il avait vue dans son esprit étaient toujours présentes et se matérialisèrent autour de sa rapière.

C'est alors que Laït se sentit parcouru d'une force fénoménale. Ce ne pouvait être que la force d'un Dieu.

L'Hydre criait, un cri strident qui pouvait briser les tympans de n importe qui qui se trouverait à moins de cinq mètres de la tête. Elle brûlait de l'intérieur. La rapière toujours enflammée, Laït prit son élan et couru le long du cou de l'hydre en gardant sa rapière bien enfoncée jusqu'à en avoir parcouru la moitié - là où le cou était le plus mince et semblait le moins résistant - et à ce moment précis, il fit une attaque circulaire qui coupa la moitié du cou, puis alors qu'il allait descendre de celui-ci, il replanta sa rapière et l'utilisa comme appui. Et de cette manière, il trancha l'autre moitié du cou.

En raterrissant sur le sable de l'arène (il avait fait une chute d'au moins sept mètres mais il ne sentait absolument rien) Il se retorna très vite pour faire face à l'hydre et ainsi mieux parer ses attaque le temps de se dégager de sa situation.

* Encore un pouvoir... jusque là je dois dire que c'est plutôt bien, mais rien de très impressionnant... *

Un nouveau coup invisible mais cette fois plus proche encore des parties sensible du jeune humain. Ce coup le décida à se taire et regarder sans rien ajouter...

L'Hydre avait maintenant plus que cinq têtes et le cou tranché par laït était déjà cicatrisé. Plus de souci à se faire, mais du coup il ne savait pas si les têtes se régénéraient ou non... Bref, il ne voulait pas prendre le risque de vérifier...

Il esquiva quelques coup portés par l'hydre et s'en éloigna le plus possible, et une fois hors de portée de toute attaque, il alla vite chercher une lance - qui ressemblait en fait à un trident - dans une sorte dârmoire plaquée contre les murs de l'arène, sauf qu'elle n avait pas de battant pour se fermer. Les armes étaient là, à disposition de combattants.

Laït prit alors son trident dont le bout du manche était en forme de "V" fermé de la taille d'une main et retourna vers l'Hydre à toute vitesse. Il était prêt à fair un lancé de Trident. Mais pas n'importe quel lancé...

[Pfiouuu... enfin fini ^^']

Pendant que le guerrier écarlate luttait avec le monstre, il avait observé Laït : il sentait cette aura sombre planer au dessus de l'arène, qui peu à peu l'enveloppait lui, et maintenant Laït; baignant dans cette auréole rouge sang d'où émanait cet étrange et enivrant pouvoir, il se sentait comme couronné de la faveur de la très Sainte, honoré de sa divine présence, rempli de ce désir insatiable de tuer.

Sans le moindre doute, Laït était animé du même désir à ce moment. Tous ses mouvements, ses coups, la divine l'inspirait, la très sainte le guidait, la déesse l'avait choisit.

Tu as prit mes frères jadis, et voici que tu m'en donnes un nouveau.

Pourtant, Laït résistait. Comment? Comment peut-il oser résister? On ne résiste pas à la vérité et à l'appel de la grande Dyntha!
Finalement, il se résigna à suivre la voie : il parvint à trancher une première tête du monstre. Bien! Il allait chercher maintenant une lance. Il est clair que contre cette bête, les armes d'hast sont particulièrement utile.

Soudain, l'Hydre balaya le sol de l'arène de sa puissante queue : un coup aurait suffit à broyer le squelette d'un homme, ou à réduire en miette les remparts de la forteresse la plus solide... Il rangea rapidement la roncone mais garda en main la corsesque, d'un geste rapide il planta le fer de son arme dans le sol, s'agrippa au manche puis se projetta quelques mètres dans les airs, de sorte à éviter le balayage du monstre. Il toucha le sol quelques demi-secondes plus tard, le genoux gauche à terre,l'autre tendu en arrière, la corsesque tenu par la main droite au bout de son bras allongé, le bras gauche allongé aussi, mais le poing fermé, Orkane était prêt à springter vers la bête. Il leva son visage vers l'hydre, serra fort son arme, puis s'élança, semblable à une flamme derferlante.

Plus proche, il était toujours proche, et une foi qu'il le fut assez, le monstre fit exactement ce qu'Orkane prévoyait : une des têtes fonça droit sur le guerrier, hurlante sans relâche. Celui-ci prit sa lance à deux mains, la figea sur le nez de la créature alors qu'elle était arrivée devant lui. Executant le même schéma que précédement, il prit appui sur la tête du reptile pour sauter haut, sans lacher toutefois la manche de son arme et, en une rondade impressionnante il atterrit sur le haut du crâne du dragon aux multiples têtes.

Fou de rage, l'hydre s'agita dans tous les sens, mais la lance était plantée profondémement entre les écailles, et Orkane s'y accrochait bien. Il lacha cependant d'une main le manche, pour la plonger dans son dos, et se munir ainsi de son arme centrale : la shotel.
Voilà longtemps qu'il ne l'avait plus utilisée! Un plaisir pur.

Les plaies du monstre cicatrisent peut-être, mais si le fer reste planté dans l'échine de la bête, la plaie ne risque pas de cicatriser de si tôt.

Orkane regarda l'arène : le troisième guerrier se battait bien mais ne semblait pas avoir comprit qu'il ne fallait pas le faire seul. Voudrait-il empocher la récompense lui, et lui seulement?

Peu importe. Orkane lâcha sa corsesque pour glisser le long du cou de la dangereuse créature ; deux autres têtes essayèrent de le croquer dans sa descente, il donna alors quelques coups avec la grande faux de guerre aux deux gueules qui se ravisèrent alors.

Arrivé sur le dos il ne perdit pas de temps, il brandit la shotel, hurla à la très sainte, puis trancha d'un coup franc la tête qu'il avait escaladée. Aussitôt il leva la paume de sa main, l'air se concentrant et s'y condensant chauffa très vite, et d'une étincelle jaillit alors un brasier infernale qui calcina le reste du cou de l'Hydre.

Le brasier ne s'étant pas arrêté à cette simple tête, il avait réussi à brûler les écailles autour des autres têtes. La chair à vif, le monstre s'agitait encore plus, et le sang se répandait partout sur le sable de l'arène. L'odeur de la viande brûlée avait envahi les gradins et les tribunes, ce qui ne faisait qu'attisé l'enthousiasme des spectateurs.

Voilà deux têtes en moins maintenant. Orkane s'empressa de descendre de d'Hydre, puis couru vers la tête coupée pour y reprendre l'arme qui y était plantée. Il garda la shotel dans la main gauche, pour pouvoir tenir sa corsesque dans sa main droite.

Laït arrivait maintenant avec ce javelot. La déesse souhaitait lui montrer un tour? je suis impatient alors. Ce qu'il peut ressentir à ce moment, ce qu'il vit à cet instant, je l'ai ressenti pour la première fois lorsque je fut de retour au village, cette soif de vengeance, de voir le sang, tout périr, à mort!! à mort, au nom de Dyntha, périt!!

L'adrénaline lui avait abreuvé tout son corps jusque dans les os et les moindres vaisseaux... Et l'espace d'un instant, il cru être habité de la déesse; il n'aura jamais de souhait plus cher.
Dyntha lui avait offert il y a longtemps des pouvoirs extraordinaires, mais il ne devait les utilisés que sous son unique et divin ordre. Et il en sera toujours ainsi, tant que la déesse ordonera à son serviteur.

Doucement, Orkane commençait à comprendre la raison de sa venue à Esthar; le dessein de la grande divine ne lui restera pas caché.
Et a travers son hausse col, il dit entre deux puissantes respirations :

Gloire à toi, Dyntha.

Et sur ces mots, il retourna face à l'Hydre, prêt à trancher d'autres têtes.